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"A défaut de comprendre qui nous sommes et d'où nous venons, je ne pense pas que nous puissions réellement progresser " Louis B. Leakey

jeudi 1 juin 2017

Les contes de Solman : à travers la Maison I - De l'éveil solitaire...





Lorsque jai commencé à étudier lastrologie, Facebook n’était pas né, il existait alors des forums d’échanges, certains plus actifs que dautres. C’est sur lun dentre eux que jai découvert  les "contes de Solman".
"Solman" était le pseudo dEstelle Galliot, qui était très active sur le forum d’A2L sur lequel elle a partagé une histoire qui m’avait réellement beaucoup plu : laventure dun petit bonhomme à la découverte des 12 maisons astrologiques composant la roue zodiacale. 

Récemment, jai contacté Estelle (retrouvée grâce à facebook) et lui ai demandé si elle serait daccord pour que je partage ces contes sur mon blog car je trouvais dommage quils restent enfermés dans la mémoire dun ordinateur. Avec une grande gentillesse, elle a tout de suite accepté et je la remercie sincèrement.  J’avais envie de partager avec vous des billets plus originaux, plus ludiques en lien avec lastrologie, et grâce à elle je vais pouvoir my consacrer. 

Régulièrement, je vous distillerai, maison par maison, l'aventure de ce petit bonhomme auquel nous pouvons nous identifier, pour que vous puissiez vous aussi découvrir et je l’espère, apprécier cette histoire. Je le répète, je n'en suis pas l'auteur, juste le transmetteur. 
Dans un style enjoué, imagé et divertissant, Estelle parvient à nous captiver mais aussi à nous faire ressentir et donc à mieux intégrer le sens de chacune des maisons. 

Les maisons sont des divisions de la terre ; chacune est une représentation dun secteur ou domaine de notre vie. Elles sont au nombre de 12 - 4 sont dites angulaires (I, IV, VII, X), 4 succédentes (II, V, VIII, XI) et 4 cadentes (III, VI, IX, XII).  Leur agencement découle de lheure et du lieu de notre naissance.  
La Maison I est la première que découvre notre petit bonhomme. Elle commence à l’Ascendant, qui indique le point qui se lève à l’horizon Est, à l’instant où on pousse notre premier cri ; elle se termine à la cuspide (la pointe) de la Maison II.

 
La Maison I symbolise le Moi, notre identité, notre individualité, notre corps physique, le véhicule terrestre que notre Ame a choisi pour sincarner.
C’est là où on naît (EST), le commencement, notre départ dans la vie. Ce secteur indique le type d'expérience à travers lequel nous aurons le plus de chances de découvrir qui nous sommes en tant qu'individu unique.



De l'éveil solitaire...


Un petit bonhomme assis, seul au milieu de nulle part, vient de se réveiller. Autour de lui, tout n'est qu'obscurité, vide et ténèbres. Il observe les alentours ; tout est noir. Très vite, un sentiment de solitude s'empare de lui. L'incompréhension et l'étonnement face à une telle situation laissent place rapidement à une forte panique. Angoissé, terrorisé, il se lève tout en espérant un signe, une lumière, la présence d'une vie. Mais il n'y a rien que le néant. Pas un seul objet, une seule âme, tout n'est que vide.

Il se recroqueville sur lui-même lorsque, comme pour exaucer ses prières, une porte apparaît près de lui. Celle-ci surgit tellement brusquement et sans signe avant-coureur que sa peur s'amplifie. La porte est si immense que ce petit bonhomme a l'air d'un microbe. Il est terrifié et instinctivement, recule.

Comme si la porte était douée d'une intelligence propre, elle ne lui laisse guère le temps de se poser des questions et elle s'entrouvre dans un énorme vacarme, obligeant le petit bonhomme à se couvrir les oreilles. Il est maintenant tétanisé, son corps refusant de bouger. Il reste debout, tentant de se faire le plus insignifiant possible, espérant que rien d'autre ne se produise.




Son cœur bat si vite que, si une autre surprise de ce genre survenait, il risquerait la crise cardiaque. Mais, fort heureusement pour lui, rien de plus n'arrive. Le temps passe, la porte est là, statique, entrouverte. Elle semble lui proposer un choix : celui de rester dans l'obscurité, seul face au vide ambiant ou celui d'une potentielle découverte d'une autre situation. Il se demande si ce n'est pas une sorte d'invitation à un voyage où tous les espoirs seraient permis. Peut-être y a-t-il une vie derrière cette porte ? Quelqu'un à qui parler ? Un ami peut-être ?

- Il y a forcément quelque chose !

Le petit bonhomme décide de s'approcher doucement de la porte. Il se penche et tente un regard dans l'embrasure mais il ne voit rien. Fait-il aussi noir derrière cette porte ? N'y a-t-il rien de l'autre côté ? Il semblerait pourtant qu'il y ait de la lumière mais celle-ci est tellement lointaine qu'il n'est pas sûr de son existence.

Il regarde à nouveau autour de lui, peut-être y a-t-il un indice ou quelque chose à repérer, ou encore un piège à éviter ? Non, rien que cette immensité noire et la porte. Malgré sa peur, il se décide définitivement à la passer. Il prend son élan et d'un pas peu assuré franchit les quelques mètres qui le séparent du seuil. Il s'arrête net lorsqu'il aperçoit un symbole étrange. Il l'observe attentivement. Il ne l'avait pas remarqué auparavant, mais il y a bien quelque chose d'écrit, à sa hauteur, droit devant lui, le symbole "I".

Il se retourne encore une fois au cas où sa découverte aurait modifié quelque chose dans les ténèbres l'entourant et, ne constatant toujours rien, pris par un élan de courage soudain, entre dans la pièce. Il ressort aussitôt par crainte de l’inconnu. Mais malgré des battements de cœur toujours aussi rapides, il se lance à nouveau. 



Dès son passage de l'autre côté, il entend un bruit ressemblant au déclenchement d'un feu dans son dos. Il fait volte-face immédiatement et retraverse l'entrée. Il a le sentiment que son action a eu une incidence sur les lieux qu'il venait pourtant de laisser derrière lui. Le son entendu, la sensation de chaleur, quelque chose semble différent. Revenu à son point de départ, il constate avec une certaine fierté que son raisonnement était juste : les contours de la porte se sont transformés. Ils sont maintenant d'un beau rouge vermillon et, de quelques interstices, tourbillonnent de petites flammèches.

- Comme c'est beau !

En s'avançant près de ces flammes, il remarque qu'elles ne le brûlent pas, elles émettent de la chaleur certes, mais il ne sent rien. Ayant le sentiment éphémère d'une certaine invulnérabilité, il décide qu'il ne sert à rien d'avoir peur et sans vouloir retourner en arrière, encore et encore, franchit définitivement le seuil de la porte, court jusque dans la nouvelle pièce et s'arrête, fier de lui.

Finalement de l'autre côté de l'ouverture, il s'aperçoit que sur toute la largeur d'un mur se trouve une multitude de petites flammèches comme sur le pourtour de la porte. Elles dansent. Il se déplace pour les voir de plus près, elles l'imitent. Surpris de la rapidité avec laquelle elles foncent sur lui, sa sensation de peur refait surface et instinctivement, il préfère faire marche arrière. Elles font de même. Il en conclut qu'il n'est pas le seul à connaître ce sentiment de crainte. Cela le rassure et il décide, pour montrer son intention amicale, de sauter sur place, pour les amuser. Il espère les faire sourire et ainsi évacuer leurs stress mutuels. Les petites flammes font des bonds à leur tour.

- Super !

Il s'assoit, elles se posent et attendent. Il entame alors un roulé boulé sur le côté et les petites flammèches font comme lui. Il rit, elles aussi. Il n'a plus peur, il y a bien autre chose derrière la porte, plus de noir, plus de ténèbres, une possibilité de vie existe. A cette pensée, la porte se ferme. Il pose un regard sur celle-ci puis sur les flammes et fait une dernière galipette, elles font de même. Il veut jouer, elles aussi.
Une petite compétition s'installe : et s'il arrivait à les surprendre ? S'il était plus rapide qu'elles ? Pour essayer, il court, stoppe net, puis repart, roule, danse, saute, s'écroule, feinte à gauche et part à droite. Rien n'y fait, elles n'ont jamais un temps de retard. Ce jeu est amusant, il continue. Il fait semblant d'être dépité comme lassé de sa propre agitation mais effectue un demi-tour sur lui-même rapidement. Il n'y a vraiment rien à faire, il n'arrive pas à les tromper, elles sont redoutables à ce jeu improvisé ; il ne gagnera pas.
Il se décide alors à formaliser leur rencontre en avançant vers elles. Elles ont eu visiblement la même idée au même moment : elles s'avancent. En conséquence, elles grossissent dangereusement et deviennent tellement impressionnantes que la terreur reprend le petit bonhomme. Il s'arrête. Il observe et constate très vite qu'elles se sont arrêtées également. 
Cela le conforte dans son idée initiale : elles le craignent aussi. Il reprend sa marche. Au fur et à mesure qu'elles se rapprochent de lui, l'angoisse disparaît au profit d'une certaine admiration pour leur beauté. Plus qu'un petit mètre à faire et il pourra enfin se lier d'amitié, ne plus être seul. Il leur sourit, elles l'imitent. De plus en plus confiant, il marque le pas pour les rejoindre.

Mais soudain, sa tête se heurte à quelque chose et il tombe en arrière. Il les regarde, sonné par le coup qu'il vient de recevoir. Quel est ce tour qu'elles se sont amusées à lui jouer ? Réprimant une colère naissante, il observe attentivement la réaction de ces potentielles amies. Il voit qu'elles ont trébuché également et qu'elles ont manifestement très mal. De plus, elles le regardent curieusement, elles semblent croire qu'il est responsable de cette situation. N'ayant rien à se reprocher, il se dit qu'ils ont du se cogner mutuellement sans s'en apercevoir. Il se relève, elles aussi. Il décide de repartir à leur rencontre. Mais de la même façon que précédemment, il se retrouve bloqué par quelque chose et tombe de tout son poids sur le sol. Elles aussi.

C'est à ce moment qu'il remarque dans le prolongement de ses pieds, une ligne qui longe toute la pièce. Il veut faire part de sa découverte aux flammes amies mais elles lui font les mêmes gestes de surprise. Il tente alors de leur parler :

- Euh... Bonjour !

Elles ont eu le même raisonnement : elles ont la bouche ouverte mais aucun son ne sort ; il n'entend rien. Elles restent immobiles, dans l'attente. Il s'avance alors doucement jusqu'à la ligne et constate qu'il ne peut aller plus loin. Il se heurte à une surface plane, très lisse. Il regarde les flammes et alors qu'elles semblent toutes proches de lui et qu'il essaye de les toucher, il ne sent que cette paroi froide. Il retouche. A cette deuxième tentative, la surface devient plus chaude. Une troisième fois et il est sûr qu'il va pouvoir entrer en contact avec les flammes. Il sourit de les voir faire exactement la même chose pour le rejoindre plus rapidement. La surface devient brûlante à la quatrième tentative et fait un drôle de bruit, une sorte de grincement. De toute évidence, cette paroi ne supporte pas qu'il la touche. Il décide alors de continuer, son entêtement payera sûrement à un moment donné.

L'imitant toujours, les flammes finissent par se brûler au même moment que lui. Ne se décourageant pas, il retente une dernière fois, et, miracle, un bout de la surface se met à craquer. Un minuscule morceau de la paroi tombe en un petit tas de sable. De leur côté, les flammes ont pu observer la même chose. 
Il s'assoit, un peu dépité de ne pas pouvoir communiquer avec ses copines et fixant ce bout de matière à terre, constate l'existence d'un même petit bout de matière de l'autre côté. Il est étrangement identique au sien, dans son aspect et sa forme très particulière. Il pointe du doigt les deux monticules pour montrer aux flammes leur similarité. Elles le savent déjà et lui font les mêmes signes. 


Lui vient alors une idée, une fulgurance. Que les flammes l'imitent, c'est possible, c'est un jeu... Mais qu'un petit morceau de matière imite un autre morceau de matière, c'est assez improbable. 
Et si ?...
Il se redresse afin de prouver sa théorie naissante. Il tourne sur lui-même, ouvre la bouche, lève les bras, replie une jambe et constate que les flammes font exactement les mêmes gestes dans le même timing. 
Et si ?...
Il se retourne, se plie en deux, joue à faire le monstre, elles l'imitent toujours à la seconde prêt. 
Et si ?...
Il regarde autour de lui, recule et s'avance. 
Et si ?...
Elles connaissent parfaitement ses intentions au moment même où l'idée germe dans sa tête ?... 
C'est impossible. 
Sauf si ?...
Sauf si ces flammes qui l'imitent, qui jouent avec lui, qu'il ne peut toucher, qu'il ne peut entendre, c'était lui ?...
Et si c'était...
- MOI !

Un bruit retentit au fond de la pièce, il se tourne vers ce son et à sa grande surprise, une autre porte se tient devant lui. N'étant pas là l'instant d'avant, la situation lui apparaît de nouveau étrange. Mais malgré ce changement, le petit bonhomme décide de garder son calme, il se regarde de nouveau dans la surface lisse et sourit. Il en est sûr maintenant, les petites flammes et lui ne font qu'un. Il se trouve d'ailleurs magnifique. Est-ce son regard qui a quelque chose de princier ou sa carrure simplement majestueuse ? Il ne le sait pas mais il apprécie fortement son image.

Toutefois la fierté ressentie grâce à sa trouvaille, et au résultat de celle-ci, disparaît vite et un sentiment de déception le surprend : il est toujours tout seul. Bien qu'insatisfait, il s'avance vers la porte récemment apparue. Tentant de se motiver, il se dit qu'il rencontrera peut-être quelque chose ou quelqu'un par la suite. Ainsi, il observe mieux cette nouvelle ouverture potentielle et est ravi de remarquer la présence d'un autre symbole "II". 

Y aurait-il une suite logique ?

Une voix se fait entendre :
- Pour franchir le seuil de cette nouvelle porte, tu dois définir ce que tu as appris ici.

Interloqué non seulement par ce qu'il entend mais aussi par la question, il est toutefois heureux de constater qu'il n'est plus seul. Il parvient à articuler :
- Mais qui, que... Qui êtes-vous ?

La voix parle de nouveau en éludant sa question :
- Pour franchir le seuil de cette nouvelle porte, tu dois définir ce que tu as appris ici.

Il ne comprend pas. Définir quoi ? Et à qui appartient cette voix ? Il réfléchit, se remémore tout ce qu'il vient de vivre. Comment définir ce qu'il a appris ici ? Il bafouille :
- Je... Je...
Il a peur, il n'arrive pas à trouver ses mots, il veut exprimer tout ce qu'il a vu et découvert mais rien de compréhensible ne sort de sa bouche.
- Moi... Enfin, les flammes... Enfin pareil, quoi !... Euh... Je...

Et sans lui laisser le temps de reformuler son idée, la voix lui répond :
- Bien ! Ce que tu as appris ici est le « Je » ou encore le « Moi ». J'autorise donc la porte à s'ouvrir.

- Bien sûr, c'était si simple à formuler. C'est une telle évidence : oui, je suis « Moi » !

Se sentant alors en pleine confiance et ne se souciant guère de ce qui pourrait se produire de l'autre côté, « Je » franchit la porte.



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