Lorsque j’ai commencé à étudier l’astrologie, Facebook n’était pas né, il existait alors des forums
d’échanges, certains plus actifs que d’autres. C’est sur l’un d’entre eux que j’ai découvert les "contes de Solman".
"Solman" était le pseudo d’Estelle Galliot, qui était très active sur le
forum d’A2L sur lequel elle a partagé une histoire qui m’avait réellement
beaucoup plu : l’aventure d’un
petit bonhomme à la découverte des 12 maisons astrologiques composant
la roue zodiacale.
Récemment, j’ai contacté Estelle (retrouvée grâce à facebook) et lui ai demandé si elle serait d’accord pour que je partage
ces contes sur mon blog car je trouvais dommage qu’ils restent enfermés dans la mémoire d’un ordinateur. Avec une grande gentillesse, elle a tout de suite
accepté et je la remercie sincèrement. J’avais envie de partager avec vous des billets plus
originaux, plus ludiques en lien avec l’astrologie, et grâce à elle je vais pouvoir m’y consacrer.
Régulièrement, je vous
distillerai, maison par maison, l'aventure de ce petit bonhomme auquel nous pouvons nous identifier, pour que vous puissiez vous aussi découvrir et
je l’espère, apprécier cette histoire. Je le répète, je n'en suis pas l'auteur, juste le
transmetteur.
Dans un style enjoué, imagé et divertissant, Estelle parvient à nous
captiver mais aussi à nous faire ressentir et donc à mieux intégrer le sens de
chacune des maisons.
Les maisons sont des divisions de la terre ;
chacune est une représentation d’un secteur ou domaine de notre vie. Elles sont au
nombre de 12 - 4 sont dites angulaires (I, IV, VII, X), 4 succédentes (II, V,
VIII, XI) et 4 cadentes (III, VI, IX, XII). Leur agencement découle de l’heure et du lieu de notre naissance.
La Maison I est la première que découvre notre petit bonhomme. Elle commence à l’Ascendant, qui indique le point qui se
lève à l’horizon
Est, à l’instant où on pousse notre premier cri ;
elle se termine à la cuspide (la pointe) de la Maison II.
La Maison I symbolise le Moi, notre identité,
notre individualité, notre corps physique, le véhicule terrestre que notre Ame
a choisi pour s’incarner.
C’est là où on naît (EST), le
commencement, notre départ dans la vie. Ce secteur indique le type d'expérience
à travers lequel nous aurons le plus de chances de découvrir qui nous sommes en
tant qu'individu unique.
De l'éveil solitaire...
Un petit bonhomme assis, seul au milieu de nulle part,
vient de se réveiller. Autour de lui, tout n'est qu'obscurité, vide et ténèbres. Il observe les alentours ; tout est noir. Très
vite, un sentiment de solitude s'empare de lui. L'incompréhension et l'étonnement
face à une telle situation laissent place rapidement à une forte panique.
Angoissé, terrorisé, il se lève tout en espérant un signe, une lumière, la présence
d'une vie. Mais il n'y a rien que le néant. Pas un seul objet, une seule âme,
tout n'est que vide.
Il se recroqueville sur lui-même lorsque, comme pour exaucer ses prières, une porte apparaît près de lui. Celle-ci surgit tellement brusquement et sans signe avant-coureur que sa peur s'amplifie. La porte est si immense que ce petit bonhomme a l'air d'un microbe. Il est terrifié et instinctivement, recule.
Il se recroqueville sur lui-même lorsque, comme pour exaucer ses prières, une porte apparaît près de lui. Celle-ci surgit tellement brusquement et sans signe avant-coureur que sa peur s'amplifie. La porte est si immense que ce petit bonhomme a l'air d'un microbe. Il est terrifié et instinctivement, recule.
Comme si la porte était douée d'une intelligence propre,
elle ne lui laisse guère le temps de se poser des questions et elle s'entrouvre
dans un énorme vacarme, obligeant le petit bonhomme à se couvrir les oreilles.
Il est maintenant tétanisé,
son corps refusant de bouger. Il reste debout, tentant de se faire le plus insignifiant
possible, espérant que rien d'autre ne se produise.
Son cœur bat si vite que, si une autre surprise de ce
genre survenait, il risquerait la crise cardiaque. Mais, fort heureusement pour
lui, rien de plus n'arrive. Le temps passe, la porte est là, statique,
entrouverte. Elle semble lui proposer un choix : celui de rester dans
l'obscurité, seul face au vide ambiant ou celui d'une potentielle découverte
d'une autre situation. Il se demande si ce n'est pas une sorte d'invitation à un
voyage où tous les espoirs seraient permis. Peut-être y a-t-il une vie derrière
cette porte ? Quelqu'un à qui parler ? Un ami peut-être ?
- Il y a forcément quelque chose !
Le petit bonhomme décide de s'approcher doucement de la
porte. Il se penche et tente un regard dans l'embrasure mais il ne voit rien.
Fait-il aussi noir derrière cette porte ? N'y a-t-il rien de l'autre côté ? Il semblerait pourtant qu'il y ait de la lumière mais
celle-ci est tellement lointaine qu'il n'est pas sûr de son existence.
Il regarde à nouveau autour de lui, peut-être y a-t-il un
indice ou quelque chose à repérer,
ou encore un piège à
éviter ? Non, rien que cette immensité noire et la porte. Malgré sa peur, il se
décide définitivement à la
passer. Il prend son élan et d'un pas
peu assuré franchit les quelques mètres qui le séparent du seuil. Il s'arrête
net lorsqu'il aperçoit un symbole étrange. Il l'observe attentivement. Il ne
l'avait pas remarqué auparavant, mais il y a bien quelque chose d'écrit, à sa hauteur,
droit devant lui, le symbole "I".
Il se retourne encore une fois au cas où sa découverte aurait
modifié quelque chose dans les ténèbres l'entourant
et, ne constatant toujours rien, pris par un élan de courage soudain, entre
dans la pièce. Il ressort aussitôt par crainte de l’inconnu. Mais malgré des
battements de cœur toujours aussi rapides, il se lance à nouveau.
Dès son passage de l'autre côté, il entend un bruit ressemblant au déclenchement d'un
feu dans son dos. Il fait volte-face immédiatement et retraverse l'entrée. Il a
le sentiment que son action a eu une incidence sur les lieux qu'il venait
pourtant de laisser derrière lui. Le son entendu, la sensation de chaleur,
quelque chose semble différent. Revenu à son point de départ, il constate avec
une certaine fierté que son raisonnement était juste : les contours de la porte
se sont transformés. Ils sont maintenant d'un beau rouge vermillon et, de
quelques interstices, tourbillonnent de petites flammèches.
- Comme c'est beau !
En s'avançant près de ces flammes, il remarque qu'elles
ne le brûlent pas, elles émettent de la chaleur certes, mais il ne sent rien.
Ayant le sentiment éphémère d'une certaine invulnérabilité, il décide qu'il ne
sert à rien d'avoir peur et sans vouloir retourner en arrière, encore et
encore, franchit définitivement le seuil de la porte, court jusque dans la
nouvelle pièce et s'arrête, fier de lui.
Finalement de l'autre côté de l'ouverture, il s'aperçoit que sur toute la largeur
d'un mur se trouve une multitude de petites flammèches comme sur le pourtour de
la porte. Elles dansent. Il se déplace pour les voir de plus près, elles
l'imitent. Surpris de la rapidité avec laquelle elles foncent sur lui, sa
sensation de peur refait surface et instinctivement, il préfère faire marche arrière. Elles font de même. Il en
conclut qu'il n'est pas le seul à connaître ce sentiment de crainte. Cela le
rassure et il décide, pour montrer son intention amicale, de sauter sur place,
pour les amuser. Il espère les faire sourire et ainsi évacuer leurs stress
mutuels. Les petites flammes font des bonds à leur tour.
-
Super !
Il s'assoit, elles se posent et attendent. Il entame
alors un roulé boulé sur le côté et les petites
flammèches font comme lui. Il rit, elles aussi. Il n'a plus peur, il y a bien
autre chose derrière la porte, plus de noir, plus de ténèbres, une possibilité de vie existe. A cette pensée, la
porte se ferme. Il pose un regard sur celle-ci puis sur les flammes et fait une
dernière galipette, elles font de même. Il veut jouer, elles aussi.
Une petite compétition s'installe : et s'il arrivait à les
surprendre ? S'il était plus rapide qu'elles ? Pour essayer, il court, stoppe
net, puis repart, roule, danse, saute, s'écroule, feinte à gauche et part à droite.
Rien n'y fait, elles n'ont jamais un temps de retard. Ce jeu est amusant, il
continue. Il fait semblant d'être dépité comme lassé de sa propre agitation mais effectue un
demi-tour sur lui-même rapidement. Il n'y a vraiment rien à faire, il n'arrive
pas à les tromper, elles sont redoutables à ce jeu improvisé ; il ne gagnera
pas.
Il se décide alors à formaliser leur rencontre en avançant
vers elles. Elles ont eu visiblement la même
idée au même moment : elles s'avancent. En conséquence,
elles grossissent dangereusement et deviennent tellement impressionnantes que
la terreur reprend le petit bonhomme. Il s'arrête. Il observe et constate très
vite qu'elles se sont arrêtées également.
Cela le conforte dans son idée initiale : elles le craignent aussi. Il reprend
sa marche. Au fur et à mesure qu'elles se rapprochent de lui, l'angoisse
disparaît au profit d'une certaine admiration pour leur beauté. Plus qu'un
petit mètre à faire et il pourra enfin se lier d'amitié, ne plus être seul. Il
leur sourit, elles l'imitent. De plus en plus confiant, il marque le pas pour
les rejoindre.
Mais soudain, sa tête se heurte à quelque chose et il
tombe en arrière. Il les regarde, sonné par le coup qu'il vient de recevoir.
Quel est ce tour qu'elles se sont amusées à lui jouer ? Réprimant une colère
naissante, il observe attentivement la réaction de ces potentielles amies. Il
voit qu'elles ont trébuché
également et qu'elles ont manifestement très mal. De plus, elles le regardent
curieusement, elles semblent croire qu'il est responsable de cette situation.
N'ayant rien à se reprocher, il se dit qu'ils ont du se cogner mutuellement
sans s'en apercevoir. Il se relève, elles aussi. Il décide de repartir à leur rencontre.
Mais de la même façon que précédemment, il se
retrouve bloqué par quelque chose et tombe de tout son poids sur le sol. Elles
aussi.
C'est à ce moment qu'il remarque dans le prolongement de ses pieds, une ligne qui longe toute la pièce. Il veut faire part de sa découverte aux flammes amies mais elles lui font les mêmes gestes de surprise. Il tente alors de leur parler :
C'est à ce moment qu'il remarque dans le prolongement de ses pieds, une ligne qui longe toute la pièce. Il veut faire part de sa découverte aux flammes amies mais elles lui font les mêmes gestes de surprise. Il tente alors de leur parler :
- Euh... Bonjour !
Elles ont eu le même raisonnement : elles ont la bouche
ouverte mais aucun son ne sort ; il n'entend rien. Elles restent immobiles,
dans l'attente. Il s'avance alors doucement jusqu'à la ligne et constate qu'il
ne peut aller plus loin. Il se heurte à une surface plane, très lisse. Il
regarde les flammes et alors qu'elles semblent toutes proches de lui et qu'il
essaye de les toucher, il ne sent que cette paroi froide. Il retouche. A cette
deuxième tentative, la surface devient plus chaude. Une troisième fois et il
est sûr qu'il va pouvoir entrer en contact avec les flammes. Il sourit de les
voir faire exactement la même chose pour le rejoindre plus rapidement. La
surface devient brûlante à la quatrième tentative et fait un drôle de bruit, une sorte de
grincement. De toute évidence, cette paroi ne supporte pas qu'il la touche. Il
décide alors de continuer, son entêtement payera sûrement à un moment donné.
L'imitant toujours, les flammes finissent par se brûler
au même moment que lui. Ne se décourageant pas, il retente une dernière fois,
et, miracle, un bout de la surface se met à craquer. Un minuscule morceau de la
paroi tombe en un petit tas de sable. De leur côté, les flammes ont pu observer la même chose.
Et si ?...
Il se redresse afin de prouver sa théorie naissante. Il
tourne sur lui-même, ouvre la bouche, lève les bras, replie une jambe et
constate que les flammes font exactement les mêmes gestes dans le même
timing.
Et si ?...
Il se retourne, se plie en deux, joue à faire le monstre, elles l'imitent toujours à la seconde prêt.
Et si ?...
Il se retourne, se plie en deux, joue à faire le monstre, elles l'imitent toujours à la seconde prêt.
Et si ?...
Il regarde autour de lui, recule et s'avance.
Et si ?...
Elles connaissent parfaitement ses intentions au moment même où l'idée germe dans sa tête ?...
C'est impossible.
Sauf si ?...
Sauf si ces flammes qui l'imitent, qui jouent avec lui, qu'il ne peut toucher, qu'il ne peut entendre, c'était lui ?...
Il regarde autour de lui, recule et s'avance.
Et si ?...
Elles connaissent parfaitement ses intentions au moment même où l'idée germe dans sa tête ?...
C'est impossible.
Sauf si ?...
Sauf si ces flammes qui l'imitent, qui jouent avec lui, qu'il ne peut toucher, qu'il ne peut entendre, c'était lui ?...
Et si c'était...
-
MOI !
Un bruit retentit au fond de la pièce, il se tourne vers ce son et à sa grande surprise, une autre porte se tient devant lui. N'étant pas là l'instant d'avant, la situation lui apparaît de nouveau étrange. Mais malgré ce changement, le petit bonhomme décide de garder son calme, il se regarde de nouveau dans la surface lisse et sourit. Il en est sûr maintenant, les petites flammes et lui ne font qu'un. Il se trouve d'ailleurs magnifique. Est-ce son regard qui a quelque chose de princier ou sa carrure simplement majestueuse ? Il ne le sait pas mais il apprécie fortement son image.
Toutefois la fierté ressentie grâce à sa trouvaille, et au résultat de celle-ci, disparaît vite et un sentiment de déception le surprend : il est toujours tout seul. Bien qu'insatisfait, il s'avance vers la porte récemment apparue. Tentant de se motiver, il se dit qu'il rencontrera peut-être quelque chose ou quelqu'un par la suite. Ainsi, il observe mieux cette nouvelle ouverture potentielle et est ravi de remarquer la présence d'un autre symbole "II".
Un bruit retentit au fond de la pièce, il se tourne vers ce son et à sa grande surprise, une autre porte se tient devant lui. N'étant pas là l'instant d'avant, la situation lui apparaît de nouveau étrange. Mais malgré ce changement, le petit bonhomme décide de garder son calme, il se regarde de nouveau dans la surface lisse et sourit. Il en est sûr maintenant, les petites flammes et lui ne font qu'un. Il se trouve d'ailleurs magnifique. Est-ce son regard qui a quelque chose de princier ou sa carrure simplement majestueuse ? Il ne le sait pas mais il apprécie fortement son image.
Toutefois la fierté ressentie grâce à sa trouvaille, et au résultat de celle-ci, disparaît vite et un sentiment de déception le surprend : il est toujours tout seul. Bien qu'insatisfait, il s'avance vers la porte récemment apparue. Tentant de se motiver, il se dit qu'il rencontrera peut-être quelque chose ou quelqu'un par la suite. Ainsi, il observe mieux cette nouvelle ouverture potentielle et est ravi de remarquer la présence d'un autre symbole "II".
Y aurait-il une suite logique ?
Une voix se fait entendre :
- Pour franchir le seuil de cette nouvelle porte, tu dois définir ce que tu as appris ici.
Interloqué non seulement par ce qu'il entend mais aussi par la question, il est toutefois heureux de constater qu'il n'est plus seul. Il parvient à articuler :
- Mais qui, que... Qui êtes-vous ?
La voix parle de nouveau en éludant sa question :
- Pour franchir le seuil de cette nouvelle porte, tu dois définir ce que tu as appris ici.
Il ne comprend pas. Définir quoi ? Et à qui appartient cette voix ? Il réfléchit, se remémore tout ce qu'il vient de vivre. Comment définir ce qu'il a appris ici ? Il bafouille :
- Je... Je...
Il a peur, il n'arrive pas à trouver ses mots, il veut exprimer tout ce qu'il a vu et découvert mais rien de compréhensible ne sort de sa bouche.
- Moi... Enfin, les flammes... Enfin pareil, quoi !... Euh... Je...
Et sans lui laisser le temps de reformuler son idée, la voix lui répond :
- Bien ! Ce que tu as appris ici est le « Je » ou encore le « Moi ». J'autorise donc la porte à s'ouvrir.
- Bien sûr, c'était si simple à formuler. C'est une telle évidence : oui, je suis « Moi » !
Se sentant alors en pleine confiance et ne se souciant guère de ce qui pourrait se produire de l'autre côté, « Je » franchit la porte.
© Tous droits réservés - Estelle Galliot pour le texte
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