Bonjour à vous tous, mes fidèles lecteurs et lectrices... Vous aimez les contes de Solman ? Vous avez été attendris par ce petit bonhomme qui s'éveille à la vie et va vivre une aventure au travers des 12 maisons astrologiques ?
Vous avez sans doute identifié ce que représentait ce personnage, le Soleil, notre énergie vitale, notre essence, notre volonté. Représenté dans le thème par un point au centre d'un cercle, il traduit notre besoin de devenir nous-même, notre besoin d'exprimer et de développer nos potentialités.
Le voici qui franchit la Maison II, secteur de notre thème qui représente nos possessions, acquises mais aussi héritées, tant au plan physique, matériel que psychologique. Elle symbolise également nos dons, nos ressources, nos richesses intérieures.
Dans cette maison, nous utilisons nos facultés instinctives, nous découvrons nos territoires, l'étendue et les limites de nos possessions. C'est là que nous pouvons révéler notre véritable valeur personnelle et défendre ce que nous estimons personnellement valable.
Sans plus attendre voici la suite du voyage racontée par Estelle Galliot...
De l'acquisition partielle...
« Je » se retourne afin de contempler son image une dernière fois dans le miroir de la pièce I. Après ces quelques minutes de narcissisme, il passe le seuil de la porte et entend un léger bruit derrière lui. Il fait marche arrière et observe les changements survenus sur les contours de la porte II.
Celle-ci s'est teintée de beige et, grâce à de petits tuyaux très fins, apparus au sommet de l'encadrement, s'écoulent des grains de sable. Il prend dans ses mains cette matière fine mais solide. Contrairement aux flammes de la porte précédente, « Je » peut les toucher, il peut interagir avec les grains, les sentir, les renifler, les entasser, les éparpiller. D'ailleurs, ceux-ci crépitent sous ses doigts.
« Je » s'amuse de voir que les choses deviennent de plus en plus concrètes autour de lui.
Il se doute que comme pour la première porte, c'est par son entrée dans la pièce qu'il a activé la deuxième. Il en conclut qu'à chaque fois qu'il franchira une porte, elle changera et se « réveillera », découvrant alors quelques indices sur tout ce qu'il doit savoir dans la pièce à explorer.
« Je » se dit qu'il va falloir être vigilant et bien réfléchir à tous ces signes pour pouvoir franchir peut-être une troisième, une quatrième porte... Après avoir bien répondu à la première énigme et avoir compris que les portes s'activent à son entrée, « Je » ressent de la fierté mais aussi du courage pour avancer. Il pénètre à nouveau dans la pièce II.
Elle est totalement différente de la première. A l'inverse de la salle précédente, tout y est palpable. Il peut observer la présence d'une multitude d'objets, les toucher, les prendre, les tripoter, les manipuler dans tous les sens : cela a un effet sécurisant. De plus, de quelques-uns, posés ça et là, émanent un doux parfum. L'odeur parvient aux narines de « Je » qui ressent à ce moment précis une sensation bizarre : un bruit dans son abdomen se fait entendre. Un drôle de son que « Je » n'avait jamais connu auparavant accompagné d'un picotement dans le bas de son ventre comme si celui-ci souhaitait obtenir quelque chose et se manifestait bruyamment à cette fin.
Il se dirige vers ce parfum.
Ce qui sent si bon vient d'un récipient posé sur une table, étiqueté « essence » et contenant un liquide noir coloré de violet, voire de bleu.
Je : De l'essence ? Qu'est-ce que c'est ?
Sans avoir une quelconque réponse, « Je » sait qu'il en apprécie l'odeur et met le verre à sa bouche instinctivement. Il incline celui-ci et boit tout le liquide.
Je : Que c'est bon !
Avoir avalé tout le contenu de ce récipient le revitalise, son ventre ne fait plus de bruits bizarres et il a une douce sensation de plaisir. Il décide d'inspecter la table plus attentivement. Il remarque qu'il existe beaucoup de liquides ou de petits amas très différents les uns des autres dans des assiettes. Dans un des verres, par exemple, il croit d'abord qu'il n'y a rien avant de voir qu'un liquide translucide, non odorant s'y trouve. Il teste et crache avec un profond dégoût ce qu'il vient de boire.
Je : Mais c'est immonde !
Ce liquide n'a pas de goût et lui donne la sensation d'être tout ramolli. Pour éviter la persistance de cet état, il se jette sur le premier verre contenant de l'essence et le boit d'une traite. Il va mieux. Il finit par lire l'étiquette collée sur le récipient du liquide translucide qu'il n'aime pas beaucoup : « eau ».
Je : Et bien j'éviterai cette eau la prochaine fois !
Il continue ses expériences en goûtant les différents aliments sur la table. Il y en a qu'il aime et d'autres non. Il aime par exemple l'essence, il adore l'oxygène (ça le fait se sentir plus grand), il affectionne également le bois (ça fond dans sa bouche et ça crépite ; le goût est acidulé). En revanche, il a failli s'étouffer en ingurgitant de la terre, il n'a pas apprécié l'effet du plomb qui lui reste sur l'estomac et se passera définitivement de l'eau sous toutes ses formes : bulles, vapeur, brumisateur, ...
Il se retourne pour observer le restant de la pièce. Il s'approche d'un petit tas d'objets cylindriques et scintillants.
Je : C'est magnifique ces choses brillantes !
Il essaye de mettre ces petites galettes à sa bouche mais se fait mal aux dents. Il les porte à ses narines mais elles ne sentent rien. Déçu, il n'arrive pourtant pas à détacher son regard de ces formes, si brillantes, qu'il pourrait lui-même être aveuglé. Il lit une étiquette près du coffre contenant ces galettes : « pièces de monnaie ».
Je : Mais qu'est-ce que c'est que ça, la monnaie ?
Il ne le sait pas mais s'en fiche, cette monnaie est tellement belle. Il remarque d'ailleurs que plus il s'éloigne de ces pièces moins elles brillent et qu'à son contact, elles scintillent de mille feux.
La lumière viendrait-elle de lui ?
Une nouvelle porte apparaît à ses côtés et une nouvelle fois, la voix se fait entendre :
- Pour franchir, le seuil de cette nouvelle porte, tu dois définir ce que tu as appris ici.
Paniqué, n'ayant pas pris de temps pour réfléchir, « Je » n'a pas encore d'idée sur ce que pourrait être ce monde, cette deuxième pièce. La surprise est telle qu'il ne prononce pas un seul mot ayant trop peur de se tromper et de dire n'importe quoi. Il revient vers la table, regarde à nouveau les aliments, tous les objets autour de lui, les pièces, il ne sait pas.
Je : Quel est le point commun de tout cela ?
Ce qu'il sait et ce dont il est sûr c'est qu'il aimerait bien tout prendre avec lui dans son futur voyage dans la prochaine pièce. Mais il souhaiterait aussi rester ici car de nombreuses choses lui sont utiles, lui donnent des forces, le nourrissent. Certains de ces objets sont comme faits pour lui, il serait tranquille pour profiter indéfiniment de ce qu'il a à sa disposition, sans bouger. Son impression reste que son voyage s'arrêterait un peu tôt et sa curiosité le titille. S'il le pouvait, il joindrait l'utile à l'agréable, à savoir : partir en emportant avec lui des objets de cette pièce.
Un peu par hasard, il remarque sur la nouvelle porte non encore ouverte et dont il a entrevu le symbole, le "III", une sorte de petite besace sur la poignée. Ce sac, confectionné avec de la lave, a visiblement été créé à son attention, pour ses propres besoins. Il s'en saisit, retourne vers la table et prend de l'essence qu'il verse dans une fiole en acier. La voix ne réagissant pas au geste de « Je », il continue de faire ses courses en prenant de l'oxygène dans une mini bonbonne en verre et entasse quelques petites pièces au fond de son cabas. Même si lorsqu'il les touche elles deviennent brûlantes, son sac supportera la chaleur grâce à sa composition.
Il se rend vers la porte III et réfléchit sur le mot de passe.
Je : Ne pas commettre d'erreur...
« Je » sourit à l'idée qu'il vient de faire des réserves pour partir sans regrets. Il réfléchit, c'est peut-être ça : « faire des réserves » ? Ou encore « manger » ? Mais pourquoi pas « boire » ? Et les pièces de monnaie ?... Trop de choix, trop de richesses dans cette pièce, pour prendre une décision.
Puis, une illumination : le point commun de tout cela c'est « avoir » ! La première pièce était « être », là c'est « avoir » !
Il en est persuadé : « avoir » le ventre qui fait des bruits bizarres autant que d' « avoir » ce qui calme ce bruit,
« avoir » envie de prendre et se servir, se faire plaisir et « avoir » du plaisir, quant à ces petites pièces cylindriques cela doit être important mais il en ignore le but pour le moment.
Timidement, il lance :
Je : J'ai... Euh... Je possède.
Silence. Pas un bruit.
Je : Ce n'est pas cela ?
Il pense que la porte ne va pas s'ouvrir. Il va devoir arrêter sa quête, il a un sentiment de déception même s'il est vrai qu'une autre partie de lui-même est satisfaite d'être arrivée jusque là.
Finalement, la voix se manifeste :
- Bien ! Et sans hésitation cette fois-ci ! Oui, ici tu devais apprendre le « J'ai » ou encore le « Je possède ». Ce sont toutes tes richesses intérieures. En un autre mot : tes acquis. J'autorise la porte III à s'ouvrir et je t'autorise également à conserver ce que tu as pris dans ton sac.
« Je » rougit, il n'avait pas pensé à demander la permission pour prendre ces objets, la gourmandise lui ayant fait perdre un court instant les règles élémentaires de politesse. S'excusant de son acte pouvant être pris pour du vol, il remercie la voix de son indulgence.
La porte III s'ouvre et un tas de papiers vient s'écrouler aux pieds de « Je ». Il pense immédiatement que cette nouvelle pièce est très encombrée et se demande comment il va faire pour la traverser. De plus, il ne connaît pas ces petites choses plates et fines. Il s'agenouille, essaye de saisir un morceau de papier, mais celui-ci prend feu instantanément et se consume en un petit tas de poussières. Un peu honteux de l'avoir brûlé, il attend les réprimandes de la voix mais rien ne se produit. Il s'avance vers la porte et toutes les feuilles tombées à terre s'enflamment autour de lui.
Avec une légère appréhension, il se dirige vers la porte III et la franchit.
Retrouvez le premier épisode des contes de Solman :
A travers la maison I - De l'éveil solitaire
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Bonjour Anne Marie
RépondreSupprimerPassionnant l'aventure de Solman, merci â lauteur du conte Estelle et bravo pour cette merveilleuse inspiration astrologique
Merci Françoise, très ludique en effet cette façon de transmettre les connaissance astro. Bises
SupprimerBonsoir Anne Marie
SupprimerTout récemment j'ai eu une pensée vers toi et tu es apparut sur ma page instagram, c'est tip top.
Dis moi Estelle Galliot, c'est l'auteur du blog sur Pluton il y a une dizaine d'année au moment de son déclassement en aout 2006. Il me semble que ce blog a été supprimé depuis ?
Bon weekend a toi
Bonjour LuneSoleil,
SupprimerEuh désolée, je réponds un peu tard (j'avais pas vu, suis débordée en ce moment)....
Donc non, je n'étais pas l'auteur du blog sur Pluton.
J'essaye d'avoir suffisamment de temps pour creer mon site et décliner mes "Contes de Solman" pour chaque planète, dans chaque maison ET dans chaque signe, c'est prévu de longue date, il me faut juste du temps pour le faire...
L'idée étant qu'on pourra lire son thème natal avec une succession d'histoires, de contes, bref une sorte de : "l'histoire dont vous êtes le héros"
A bientôt